Au cours du XXe siècle, la notoriété de l’église grandit peu à peu chez les historiens de l’art puis auprès du grand public du fait de sa grande originalité : les orientalismes de son décor.
Bien que de tradition romane par sa forme trapue, ses murs épais et ses petites ouvertures, l’église possède des éléments d’architecture hispano-mauresques qui lui confèrent son caractère unique.
Ce monument dépouillé, aux dimensions modestes, présente un plan centré axé sur la coupole, véritable joyau de l’édifice. Ses arcs entrecroisés forment une étoile à huit branches dont le modèle original date du Xe siècle et provient de la Mosquée de Cordoue, en Espagne. C’est la seule coupole de ce genre au nord des Pyrénées, avec celle de l’église Sainte-Croix à Oloron-Sainte-Marie.
Les claustras, véritable dentelle de pierre qui vient fermer les fenêtres, sont eux-aussi typiquement espagnols et rappellent les décors des moucharabiehs orientaux. Eléments exceptionnels de part leur nombre et la diversité de leurs motifs, ils composent l’ensemble conservé le plus important de France.
Témoignage unique en France entre art roman et art hispano-mauresque, l’église a été classée en 1998 au Patrimoine mondial de l’UNESCO comme site majeur des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.